Le domaine du mannequinat on le savait, ne recrutait que des femmes à la silhouette fine, taillée, mince, qu’on a toujours présenté comme étant le modèle par excellence de la beauté féminine et du corps parfait. Et pourtant, ces normes, Tess Holiday se transforme en véritable iconoclaste. Aujourd’hui icône pour les femmes aux formes plutôt généreuses, elle ne compte pas.
Déconstruire les préjugés de beauté
Tess Holiday s’est dévoilée nue, malgré sa taille 54, devant l’objectif d’un photographe américain, initiateur du projet « Confessionnal » dont le but est de prendre en photo 100 femmes nues, âgées de 11 à 86 ans, sans coiffure et sans maquillage… des femmes naturelles en somme, qui soient « elles-mêmes », posant sur un fond noir et sous une lumière blanche et crue.
La consigne spécifique indiquée à ses femmes qui à travers leurs corps, questionnent les standards actuels de beauté, c’est simplement de se laisser entraîner par la musique mise par Scott Nathan et d’éviter de se focaliser sur la caméra.
Pour le photographe, l’intérêt de ce type de photographie pour le public, c’est que contrairement à la photographie commerciale, c’est qu’elle suscitera de l’empathie. Il espère donc toucher les âmes par ces visages de femmes dont fait partie celle qu’on a surnommé la top model XXL.
Le mannequin Big Size
Avec ses 127 kilos, Ryann Hover, connue sous le nom de Tess Holliday, a elle aussi participé à ce projet lancé par le photographe américain. Malgré son obésité modérée, le combat de Tess Holiday, qu’elle mène contre certains canons de beauté qui exigent pour certaines de se refaire les seins par pose de prothèses, à travers son hashtag #effeyourbeautystandar, a trouvé à travers ce projet, une véritable occasion de s’exprimer davantage grâce à son corps.
Elle a d’ailleurs partagé une vidéo de sa participation à ce projet, laquelle a été plusieurs fois partagée sur les réseaux sociaux. Une banalisation des rondeurs et du surpoids qui marche plutôt bien pour elle en tout cas.
Une renommée qui pèse lourd
Pour Tess Holliday, c’est une perte de temps que de vouloir se battre contre l’embonpoint, la « grande taille » comme elle dit.
Elle juge parfaitement incohérent, insensé de se mettre en colère contre quelqu’un qui la juge grosse alors qu’elle l’est vraiment. Une philosophie de vie qui lui réussit plutôt bien, compte tenu de la reconnaissance dont elle bénéficie aujourd’hui auprès d’un public qui ne se recrute pas qu’au sein de la communauté des femmes plantureuses.
La mère de Bowie Juniper Holliday et de Rylee Holliday, et épouse de l’australien Nick Holliday, compte sur Instagram, plus de 865.000 Followers et sur Facebook, elle dénombre 850.000 fans. De quoi ravir la vedette à certaines dont le physique bien que mince, ne trouvent pas autant de succès aux yeux du public.